1984
1984 est un roman dystopique britannique de George Orwell, publié en 1949. Il compte un peu moins de 400 pages, auxquelles s'ajoute un appendice d'une vingtaine de pages.
Description :
En 1984, la planète ne comporte plus que trois états, trois blocs qui sont l'Océania (territoires de Grande-Bretagne, Amérique, Afrique australe et Océanie), l'Eurasia (Europe et URSS) et l'Estasia (Chine, Japon, portions de la Mongolie, de la Mandchourie et du Tibet), lesquels sont constamment en guerre. Winston Smith est un citoyen de l'Océania, état totalitaire dirigé par le Parti, avec à sa tête Big Brother, un modèle pour tous les citoyens. Ces derniers ont une interdiction totale d'émettre des idées envers le Parti (il leur est de toute façon impossible de le faire, puisque l'entièreté des surfaces publiques et privées est couverte de télécrans, qui peuvent à la fois émettre et transmettre du son et des images ; tout le monde est surveillé en permanence), ni même de les penser ; si l'on soupçonne un situation de "crime par la pensée" chez un individu, il est supprimé de la réalité. Winston travaille au Ministère de la Vérité, et son travail consiste en la modification de documents antérieurs afin qu'ils correspondent aux estimations, prédictions et volontés du Parti ; il s'occupe notamment de supprimer de tous les registres l'existence de ceux qui ont été éliminés par le Parti. Au fur et à mesure de son existence, il émet des doutes de plus en plus sérieux envers le Parti, et commence ainsi la rédaction d'un journal dans lequel il compte se confesser entièrement.
"La liberté, c'est la liberté de dire que deux et deux font quatre. Lorsque cela est accordé, le reste suit" - Winston Smith, 1984
Notre avis :
1984 est un monument de la littérature. Au-delà de l'excellent style de l'auteur et de la qualité de sa narration, on retrouve entre les lignes des messages délateurs des plus intéressants.
En effet, 1984 pose les bases d'une société entièrement contrôlée par l'État, où la liberté individuelle n'a plus lieu d'être, où la capacité de raisonnement est restreinte (notamment par le langage), où la mémoire n'existe plus (pas d'objet de comparaison) et où la fraternité est impossible. En partant de ce constat, il est aisé de déterminer, d'après ce triste tableau, les éléments indispensables à une société humaine s'opposant au gouvernement de l'Océania (liberté, capacité de penser, mémoire, fraternité). De plus, la société dépeinte dans 1984 est dirigée par le Parti, cette organisation ayant pour volonté un conservatisme total (obstruction de la pensée, suppression du passé, etc...) décidée par le peuple lui-même ; [SPOILER] Big Brother n'existe pas, c'est simplement une masse individus qui fait perpétrer les traditions ; [FIN DU SPOILER] Orwell établit que ce n'est pas en détrônant quelqu'un que l'on crée une véritable société, mais en préservant les quatre valeurs citées ci-dessus.
Dans 1984, il existe le novlangue, cette "nouvelle langue" destinée à remplacer définitivement et entièrement l'anglais d'ici 2050 et qui a pour principe la simplification extrême et abusive de tous les mots. Si ledit principe est officiellement considéré comme l'objectif absolu du novlangue, le réel but de ce langage neuf est en réalité la limite de la pensée. En effet, le crime par la pensée ne sera plus possible lorsque "le langage sera parfait", c'est à dire lorsque le langage ne permettra plus de réfléchir à des idées contraires à la ligne du Parti, et encore moins d'argumenter en leur faveur.
1984 interroge sur la valeur de la vérité et sur l'importance qu'elle a à être révélée, voire même à simplement exister. Loin des morales niaises prônant le mensonge "pour ne blesser personne", Georges Orwell s'attaque à plus profond et questionne l'existence même de la vérité, en suggérant que cela n'a peut-être même pas d'importance. [SPOILER] Cette piste de réflexion est plus tard démentie dans le roman, mais elle reste néanmoins intéressante. [FIN DU SPOILER]
Personnages : Les personnages importants sont très peu nombreux, mais très bien écrits et extrêmement intéressants à décortiquer. 8.5/10.
Originalité : Il est évident qu'Orwell s'est profondément inspiré des régimes totalitaires existant réellement, en poussant simplement ces idéologies à l'extrême. Ce n'est cependant en rien de la paresse créative, puisque le fait de vouloir caricaturer la réalité à ce point est déjà original en soi. 7.5/10.
Scénario : Difficile d'expliquer pourquoi sans spoiler, mais la construction est excellente. 9.5/10.
Addiction : On s'habitue très vite à lire ce livre, les intrigues et les enjeux sont si importants qu'on éprouve un réel besoin de connaître la suite de l'histoire. 10/10.
Points positifs : De très bons personnages, une construction scénaristique géniale, une lecture fluide et rythmée.
Points négatifs : Une partie du cheminement final est légèrement décevante [SPOILER] (notamment et surtout la salle 101) [FIN DU SPOILER].
Nous le notons :
19.5/20*
Bilan : Je n'ai pas grand chose d'autre à dire sur ce roman, si ce n'est qu'il faut absolument le lire.
*Nota Bene : La note globale est une appréciation générale de l'oeuvre, et non une moyenne de toutes les notes.
- Niro, 04/06/2018
Source des images :
I] discoveringenglishwithclara.blogspot.fr
Description :
En 1984, la planète ne comporte plus que trois états, trois blocs qui sont l'Océania (territoires de Grande-Bretagne, Amérique, Afrique australe et Océanie), l'Eurasia (Europe et URSS) et l'Estasia (Chine, Japon, portions de la Mongolie, de la Mandchourie et du Tibet), lesquels sont constamment en guerre. Winston Smith est un citoyen de l'Océania, état totalitaire dirigé par le Parti, avec à sa tête Big Brother, un modèle pour tous les citoyens. Ces derniers ont une interdiction totale d'émettre des idées envers le Parti (il leur est de toute façon impossible de le faire, puisque l'entièreté des surfaces publiques et privées est couverte de télécrans, qui peuvent à la fois émettre et transmettre du son et des images ; tout le monde est surveillé en permanence), ni même de les penser ; si l'on soupçonne un situation de "crime par la pensée" chez un individu, il est supprimé de la réalité. Winston travaille au Ministère de la Vérité, et son travail consiste en la modification de documents antérieurs afin qu'ils correspondent aux estimations, prédictions et volontés du Parti ; il s'occupe notamment de supprimer de tous les registres l'existence de ceux qui ont été éliminés par le Parti. Au fur et à mesure de son existence, il émet des doutes de plus en plus sérieux envers le Parti, et commence ainsi la rédaction d'un journal dans lequel il compte se confesser entièrement.
"La liberté, c'est la liberté de dire que deux et deux font quatre. Lorsque cela est accordé, le reste suit" - Winston Smith, 1984
Notre avis :
1984 est un monument de la littérature. Au-delà de l'excellent style de l'auteur et de la qualité de sa narration, on retrouve entre les lignes des messages délateurs des plus intéressants.
En effet, 1984 pose les bases d'une société entièrement contrôlée par l'État, où la liberté individuelle n'a plus lieu d'être, où la capacité de raisonnement est restreinte (notamment par le langage), où la mémoire n'existe plus (pas d'objet de comparaison) et où la fraternité est impossible. En partant de ce constat, il est aisé de déterminer, d'après ce triste tableau, les éléments indispensables à une société humaine s'opposant au gouvernement de l'Océania (liberté, capacité de penser, mémoire, fraternité). De plus, la société dépeinte dans 1984 est dirigée par le Parti, cette organisation ayant pour volonté un conservatisme total (obstruction de la pensée, suppression du passé, etc...) décidée par le peuple lui-même ; [SPOILER] Big Brother n'existe pas, c'est simplement une masse individus qui fait perpétrer les traditions ; [FIN DU SPOILER] Orwell établit que ce n'est pas en détrônant quelqu'un que l'on crée une véritable société, mais en préservant les quatre valeurs citées ci-dessus.
Dans 1984, il existe le novlangue, cette "nouvelle langue" destinée à remplacer définitivement et entièrement l'anglais d'ici 2050 et qui a pour principe la simplification extrême et abusive de tous les mots. Si ledit principe est officiellement considéré comme l'objectif absolu du novlangue, le réel but de ce langage neuf est en réalité la limite de la pensée. En effet, le crime par la pensée ne sera plus possible lorsque "le langage sera parfait", c'est à dire lorsque le langage ne permettra plus de réfléchir à des idées contraires à la ligne du Parti, et encore moins d'argumenter en leur faveur.
1984 interroge sur la valeur de la vérité et sur l'importance qu'elle a à être révélée, voire même à simplement exister. Loin des morales niaises prônant le mensonge "pour ne blesser personne", Georges Orwell s'attaque à plus profond et questionne l'existence même de la vérité, en suggérant que cela n'a peut-être même pas d'importance. [SPOILER] Cette piste de réflexion est plus tard démentie dans le roman, mais elle reste néanmoins intéressante. [FIN DU SPOILER]
Personnages : Les personnages importants sont très peu nombreux, mais très bien écrits et extrêmement intéressants à décortiquer. 8.5/10.
Originalité : Il est évident qu'Orwell s'est profondément inspiré des régimes totalitaires existant réellement, en poussant simplement ces idéologies à l'extrême. Ce n'est cependant en rien de la paresse créative, puisque le fait de vouloir caricaturer la réalité à ce point est déjà original en soi. 7.5/10.
Scénario : Difficile d'expliquer pourquoi sans spoiler, mais la construction est excellente. 9.5/10.
Addiction : On s'habitue très vite à lire ce livre, les intrigues et les enjeux sont si importants qu'on éprouve un réel besoin de connaître la suite de l'histoire. 10/10.
Points positifs : De très bons personnages, une construction scénaristique géniale, une lecture fluide et rythmée.
Points négatifs : Une partie du cheminement final est légèrement décevante [SPOILER] (notamment et surtout la salle 101) [FIN DU SPOILER].
Nous le notons :
19.5/20*
Bilan : Je n'ai pas grand chose d'autre à dire sur ce roman, si ce n'est qu'il faut absolument le lire.
*Nota Bene : La note globale est une appréciation générale de l'oeuvre, et non une moyenne de toutes les notes.
- Niro, 04/06/2018
Source des images :
I] discoveringenglishwithclara.blogspot.fr