misery
Misery est un roman d'horreur américain de Stephen King, publié en 1987. La version française compte environ 500 pages.
Description :
Paul Sheldon est un écrivain surtout connu pour la série des Misery, une série de romans à l'eau de rose racontant l'histoire de Misery Chastain. Au fil des ans, il accumule une certaine lassitude et décide d'arrêter la saga une bonne fois pour toutes, en tuant Misery à la fin du dernier tome. Ainsi, il va pouvoir se consacrer pleinement à l'écriture d'autres romans qu'il juge beaucoup plus sérieux et intéressants. Il a d'ailleurs récemment terminé le manuscrit de Fast Cars, le prochain livre qu'il compte publier. Alors qu'il est sur la route pour apporter le manuscrit à son directeur d'édition, une violente tempête de neige le fait dévier de la route, et sa voiture s'écrase à proximité, le laissant meurtri et inconscient. Lorsqu'il reprend connaissance, il se trouve allongé dans le lit d'une maison qu'il ne connaissait pas, les jambes complètement saccagées par l'accident et le corps envahi de douleur ; à son chevet, Annie Wilkes, une jeune femme qui l'a recueilli après son accident et se déclare comme la plus fervente admiratrice de Paul, principalement pour la série des Misery. Et il se trouve que la fin du dernier tome de la série ne va pas du tout lui plaire.
"Quand tu regardes l'abîme, l'abîme regarde aussi en toi" - Friedrich Nietzsche
Notre avis :
Misery est un excellent roman, qui raconte une histoire captivante et mouvementée, tout en permettant à l'auteur d'aborder quelques problématiques intéressantes, avec notamment la réalisation d'une profonde introspection à travers le personnage d'Annie Wilkes, qui incarne tout ce qui lui a été reproché au cours de sa carrière (langage vulgaire, contenu violent, statut d'écrivain populaire, etc...) [SPOILER], mais également avec la dépendance à la drogue de Stephen King, qui permet à Paul Sheldon, accro au Novril (médicament fictif contre la douleur), d'exprimer des émotions semblables [FIN DU SPOILER].
Stephen King aborde également le thème original de la relation entre un auteur et ses fans, utilisant le huis clos pendant la quasi-totalité de l'oeuvre pour que cette relation soit le point central de celle-ci. On retrouve ainsi des thèmes tels que la dépendance bilatérale [SPOILER] qui fait écho à la dépendance à la drogue [FIN DU SPOILER], la problématique du fan qui se trouve plus compétent et plus apte à prendre des décisions que l'auteur [SPOILER], ici avec Annie Wilkes qui pense sincèrement que le choix de Paul Sheldon d'arrêter Misery est une erreur, et qui le pousse à aller dans le sens contraire [FIN DU SPOILER] ; ou encore un fan qui fait une fixation sur une oeuvre, et qui a du mal à passer à autre chose.
Personnages : Même si plusieurs personnages interviennent dans l'histoire, 95% du roman ne contient que des scènes impliquant Paul et/ou Annie, qui sont deux personnages intéressants d'une manière différente. En effet, on a uniquement accès au point de vue et aux pensées de Paul, ce qui place le lecteur dans les mêmes situations d'angoisse et de stress que lui, de par l'évidente empathie que ce point de vue engendre. Quant à Annie, on ne la connaît que par ses paroles et par l'idée que Paul se fait d'elle, ce qui crée parfois des décalages très intéressants que marquent une incompréhension mutuelle entre les deux personnages, dans laquelle le lecteur ne détient pas plus la vérité que les deux personnages. En bref, c'est très bien fait. 9.5/10.
Originalité : Pour écrire ce roman, Stephen King dit s'être inspiré de The Man Who Loved Dickens, une nouvelle d'Evelyn Waugh ; cela ne reste qu'une inspiration, et il conserve son style habituel en plus de ne garder de cette source qu'une vague imitation du concept originel. [SPOILER] Il s'est également inspiré, comme il le souligne lui-même à plusieurs reprises dans le roman, des Mille Et Une Nuits, sa situation s'apparentant à celle de Shéhérazade, surtout vers la fin, alors qu'il retarde la fin de son roman pour faire de même avec la date de sa mort [FIN DU SPOILER]. De plus, il utilise ledit concept pour aborder des sujets plus intéressants, tels que cités ci-dessus. 8/10.
Scénario : Comme dit plus haut, le lecteur perçoit la majorité de l'histoire depuis la tête de Paul Sheldon, en dehors de quelques épisodes majeurs qui ont lieu dans la réalité et qui ne sont pas marqués par un génie scénaristique. 6/10.
Addiction : Malgré sa relative longueur, ce roman se lit extrêmement vite de par les nombreux cliffhangers et situations de stress laissées par l'auteur et qui ne font que motiver la lecture. 10/10.
Points positifs : Des personnages et une relation entre eux très bien construits, un déroulement global original, une introspection enrichissante, des thèmes rarement abordés, une lecture très rapide.
Points négatifs : Un scénario peu mémorable bien que correct.
Nous le notons :
19/20*
Bilan : J'ai déjà dit tout ce que j'avais à dire, ce roman est un chef d'œuvre. Comme une grande partie de l'oeuvre de Stephen King, d'ailleurs.
*Nota Bene : La note globale est une appréciation générale de l'oeuvre, et non une moyenne de toutes les notes.
- Niro, 16/05/2018
Source des images :
I] www.amazon.fr
Description :
Paul Sheldon est un écrivain surtout connu pour la série des Misery, une série de romans à l'eau de rose racontant l'histoire de Misery Chastain. Au fil des ans, il accumule une certaine lassitude et décide d'arrêter la saga une bonne fois pour toutes, en tuant Misery à la fin du dernier tome. Ainsi, il va pouvoir se consacrer pleinement à l'écriture d'autres romans qu'il juge beaucoup plus sérieux et intéressants. Il a d'ailleurs récemment terminé le manuscrit de Fast Cars, le prochain livre qu'il compte publier. Alors qu'il est sur la route pour apporter le manuscrit à son directeur d'édition, une violente tempête de neige le fait dévier de la route, et sa voiture s'écrase à proximité, le laissant meurtri et inconscient. Lorsqu'il reprend connaissance, il se trouve allongé dans le lit d'une maison qu'il ne connaissait pas, les jambes complètement saccagées par l'accident et le corps envahi de douleur ; à son chevet, Annie Wilkes, une jeune femme qui l'a recueilli après son accident et se déclare comme la plus fervente admiratrice de Paul, principalement pour la série des Misery. Et il se trouve que la fin du dernier tome de la série ne va pas du tout lui plaire.
"Quand tu regardes l'abîme, l'abîme regarde aussi en toi" - Friedrich Nietzsche
Notre avis :
Misery est un excellent roman, qui raconte une histoire captivante et mouvementée, tout en permettant à l'auteur d'aborder quelques problématiques intéressantes, avec notamment la réalisation d'une profonde introspection à travers le personnage d'Annie Wilkes, qui incarne tout ce qui lui a été reproché au cours de sa carrière (langage vulgaire, contenu violent, statut d'écrivain populaire, etc...) [SPOILER], mais également avec la dépendance à la drogue de Stephen King, qui permet à Paul Sheldon, accro au Novril (médicament fictif contre la douleur), d'exprimer des émotions semblables [FIN DU SPOILER].
Stephen King aborde également le thème original de la relation entre un auteur et ses fans, utilisant le huis clos pendant la quasi-totalité de l'oeuvre pour que cette relation soit le point central de celle-ci. On retrouve ainsi des thèmes tels que la dépendance bilatérale [SPOILER] qui fait écho à la dépendance à la drogue [FIN DU SPOILER], la problématique du fan qui se trouve plus compétent et plus apte à prendre des décisions que l'auteur [SPOILER], ici avec Annie Wilkes qui pense sincèrement que le choix de Paul Sheldon d'arrêter Misery est une erreur, et qui le pousse à aller dans le sens contraire [FIN DU SPOILER] ; ou encore un fan qui fait une fixation sur une oeuvre, et qui a du mal à passer à autre chose.
Personnages : Même si plusieurs personnages interviennent dans l'histoire, 95% du roman ne contient que des scènes impliquant Paul et/ou Annie, qui sont deux personnages intéressants d'une manière différente. En effet, on a uniquement accès au point de vue et aux pensées de Paul, ce qui place le lecteur dans les mêmes situations d'angoisse et de stress que lui, de par l'évidente empathie que ce point de vue engendre. Quant à Annie, on ne la connaît que par ses paroles et par l'idée que Paul se fait d'elle, ce qui crée parfois des décalages très intéressants que marquent une incompréhension mutuelle entre les deux personnages, dans laquelle le lecteur ne détient pas plus la vérité que les deux personnages. En bref, c'est très bien fait. 9.5/10.
Originalité : Pour écrire ce roman, Stephen King dit s'être inspiré de The Man Who Loved Dickens, une nouvelle d'Evelyn Waugh ; cela ne reste qu'une inspiration, et il conserve son style habituel en plus de ne garder de cette source qu'une vague imitation du concept originel. [SPOILER] Il s'est également inspiré, comme il le souligne lui-même à plusieurs reprises dans le roman, des Mille Et Une Nuits, sa situation s'apparentant à celle de Shéhérazade, surtout vers la fin, alors qu'il retarde la fin de son roman pour faire de même avec la date de sa mort [FIN DU SPOILER]. De plus, il utilise ledit concept pour aborder des sujets plus intéressants, tels que cités ci-dessus. 8/10.
Scénario : Comme dit plus haut, le lecteur perçoit la majorité de l'histoire depuis la tête de Paul Sheldon, en dehors de quelques épisodes majeurs qui ont lieu dans la réalité et qui ne sont pas marqués par un génie scénaristique. 6/10.
Addiction : Malgré sa relative longueur, ce roman se lit extrêmement vite de par les nombreux cliffhangers et situations de stress laissées par l'auteur et qui ne font que motiver la lecture. 10/10.
Points positifs : Des personnages et une relation entre eux très bien construits, un déroulement global original, une introspection enrichissante, des thèmes rarement abordés, une lecture très rapide.
Points négatifs : Un scénario peu mémorable bien que correct.
Nous le notons :
19/20*
Bilan : J'ai déjà dit tout ce que j'avais à dire, ce roman est un chef d'œuvre. Comme une grande partie de l'oeuvre de Stephen King, d'ailleurs.
*Nota Bene : La note globale est une appréciation générale de l'oeuvre, et non une moyenne de toutes les notes.
- Niro, 16/05/2018
Source des images :
I] www.amazon.fr